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| Sujet: Extraits d'histoires. Dim 14 Sep - 8:31 | |
| Hello ! (: Je te remercie d'être venu(e) jeter un coup d'œil à ce sujet. Ici, je posterai principalement des extraits d'histoires (d'où le titre) mais aussi des RPs dont j'aimerai avoir des critiques poussées, des poèmes, des nouvelles voire même des pièces de théâtre. Il y a juste deux-trois choses que j'aimerais préciser : tout d'abord, n'hésitez pas à donner vos avis, qu'ils soient positifs ou négatifs. Je les accepte tous, tant qu'ils restent polis. Si, en plus, ils sont structurés et constructifs, alors c'est parfait. Je tiens aussi à rappeler que le plagiat est punis par la loi, selon je ne sais plus quel article que je mettrai ici dès que je l'aurai retrouvé. Tout ce que j'ai écrit vient de moi et uniquement de moi, sauf peut-être des citations dont je nommerai toujours les auteurs. Concernant les RPs, je citerai toujours d'où ils viennent, probablement en insérant des liens dans les titres. Je crois que j'ai fait le tour (un tour très rapide certes, mais un tour quand même). Je rajouterai sûrement plus tard d'autres petites règles, que je signalerai dans des messages à la suite de celui-ci. Place aux textes ! (; - Extraits d'histoire - - Histoire 1 - Prologue:
Prologue. L'HOMME SE MASSA les tempes et ses yeux plissés fixèrent l'écran avec une furieuse impatience. Enfin, cette enquête serait bientôt close ! Cette enquête qui lui avait enlevé tant de mois et de nuits de repos... Un frisson d'excitation le parcourut de la tête aux pieds, tandis qu'il se concentrait de nouveau sur le texte qui naissait de ses doigts effleurant dans un doux cliquetis les touches du clavier. Voilà un résumé détaillé et concret de son long travail s'étendant sur de toutes aussi longues années. Néanmoins, un morceau – pourtant important – manquait au puzzle complexe. Ce morceau, il le devinait aisément. Et si son raisonnement était juste... Il préférait ne pas en imaginer les conséquences. Un autre spasme fit trembler son corps mais celui-ci était dû à une peur irraisonnée et envahissante. Et si des Pouvoirs si puissants qu'ils en devenaient inimaginables régissaient la société ? Et si des faits inexplicables et inexpliqués par la science, pourtant prémédités, étaient chaque jour produits par des personnes d'apparence banale ? Et si les êtres humains baignaient sans s'en apercevoir dans les intrigues de deux puissantes entités ? Et si la magie existait... ? Cette interrogation était la plus terrifiante. Il se la posait cependant de plus en plus, ces temps-ci... Soudain, le bruit insistant et strident d'une sonnerie emplit le bureau de son rythme agaçant. L'homme sursauta avant de se ressaisir et se pencher sur son téléphone avec une moue contrariée. Mais qui donc pouvait-il s'amuser à téléphoner en plein milieu de la nuit ? Exaspéré, il décrocha puis s'immobilisa aussitôt quand une voix grave et profonde résonna à ses oreilles.
« Inspecteur Frank... Cela faisait bien longtemps, ne trouvez-vous pas ?
- Que... bafouilla le dénommé inspecteur, éberlué. Vous ?
- Oui, moi. Six mars deux-mille deux. Vous n'avez pas oublié, n'est-ce pas ? »
L'homme raccrocha immédiatement et se précipita sur la porte qu'il verrouilla à double-tour. Il pianota ensuite sur le clavier, le front s'emperlant de sueur. Les autres devaient être au courant, c'était nécessaire. Au moment-même où il s'apprêtait à envoyer le message, une ombre – humaine – voila la lumière froide de la lune sur le sol, et un sifflement aigu brisa le silence précaire. Les halètements angoissés de l'inspecteur se turent brutalement, mais furent remplacés par le son ténu et discret du vent se faufilant entre les battants entrouverts de la fenêtre, fermée quelques instants plus tôt. La lumière de l'écran de l'ordinateur s'était éteinte, elle aussi. Pourtant, malgré l'obscurité bien présente, il était facile de voir l'homme. Allongé sur le dos, son visage figé dans une expression à la fois fascinée et terrifiée était tourné vers le plafond, et ses yeux fixaient le vide sans le voir. Une flaque pourpre s'agrandissait sous le corps, causée par une blessure profonde et irréparable, letale même. Là, à peine perceptible par l'œil humain, un poignard était planté dans le cœur de sa malchanceuse victime. La main encore chaude de celle-ci tenait une carte, où se lisaient des écritures noires sur un fond rouge. Son texte était ainsi :
« Les Ombres dansent sous la Lune, Dangereuses et inopportunes, Vives sont leurs mains sanglantes, Et leur morsure est brûlante. Quoi ! Ne connaissez-vous donc pas Ce chant mystérieux mais si bas ? C'est la douce musique de la Mort, C'est le dernier souffle de notre sort... »
- Histoire 1 - Chapitre 1:
Chapitre 1. JENNYFER SLEEK, assise en tailleur, fixait un petit tas de terre dorée qu'elle avait soigneusement étalé sur le sol de sa chambre. Non. À y regarder de plus près, ce petit tas n'était pas de terre mais de sable. Toujours était-il que l'adolescente aux longs cheveux blonds le regardait avec une telle application que ses yeux bleus étaient réduits à deux fentes claires. Elle était tendue (cela se voyait aux légers tremblements qui secouaient son corps et aux tendons saillants de son cou), comme si... elle attendait quelque chose. Quelque chose qui, visiblement, ne venait pas. Quelque chose qui ne pouvait qu'être important vu qu'elle la guettait, ainsi immobile, depuis déjà une bonne demi-heure. Avec un petit soupir – non pas triste ou agacé, plutôt résigné – elle bougea soudainement et, avançant le buste, posa ses mains bien à plat sur le parquet, à une dizaine de centimètres de l'objet de son intérêt. Au contact de sa peau contre le bois, les grains de sable se mirent à tressauter. Loin de s'en étonner, la jeune fille parut satisfaite et un discret sourire étira ses lèvres. Elle inspira profondément puis se focalisa de nouveau sur les fines particules qui continuaient de bondir, de plus en plus haut et de plus en plus vite, si bien qu'on pouvait les croire doués d'une vie propre. Finalement, Jenny ferma les yeux, le front s'emperlant de sueur tant sa concentration était forte. Rien n'y faisait, elle n'y arrivait pas. Un état de sérénité enveloppa subitement tout son être et ses épaules s'affaissèrent. Tant pis, elle ne réussirait pas cette fois-ci. Elle réessaierait une prochaine fois. Alors, tranquillement, lentement, elle rouvrit ses paupières. Son regard se posa sur un élément à la hauteur de sa tête et sa mâchoire se décrocha sous l'effet de la surprise. Porté par un vent impalpable, le petit tas de sable s'était élevé et, aussi surprenant que cela puisse paraître, restait accroché en l'air. Il volait. Fascinée, Jenny avança doucement la main. Mus par sa volonté, les minuscules grains se mirent à bouger et formèrent une rivière miroitante et beige qui vint s'enrouler autour de ses doigts, puis qui fit le tour de la salle, effleurant une armoire par ci, palpant un miroir par là, pour enfin se poser en douceur au creux de sa paume. Le cœur de la jeune fille tambourinait violemment contre sa poitrine et elle ferma le poing, qu'elle porta ensuite à sa poitrine. Et dire que tout cela avait commencé près de dix ans auparavant...
Cette matinée-là, Jenny fêtait tout juste son septième été. Elle était partie à la plage avec sa mère. Ce n'était pas une de ces plages polluées et sales que l'on voit de nos jours, oh que non ! C'était une plage propre et déserte, au beau sable doré qui ne piquait pas et se contentait de chauffer agréablement les pieds nus qui s'offraient à lui, qui faisant penser aux grandes dunes ambrées du Sahara ou d'un quelconque autre désert du sud du globe terrestre. Après avoir longuement barboté dans l'eau, la fillette s'était assise et avait commencé à s'amuser avec les coquillages. Se lassant rapidement de ce jeu, elle s'était intéressée au sol meuble qu'elle foulait. Avec l'insouciance propre aux enfants de son âge, elle avait saisi une pleine poignée de sable et avait refermé les doigts dans ce même geste qu'elle referait une décennie plus tard. Puis, brutalement, elle l'avait jeté mais, au lieu de s'éparpiller dans le vent, les grains s'étaient doucement, tout doucement déposés à l'endroit où ils s'étaient tenus avant l'importune arrivée de l'enfant, en émettant une vague lueur rouge. La petite, si elle avait été déroutée, n'en parla pas à ses parents. Et sa mère eut beau l'interroger sur sa mine émerveillée quand elle revint vers elle, elle ne laissa pas échapper un mot de sa découverte. Pourtant, en grandissant, elle aurait pu quelquefois jurer que Mathilde Sleek avait deviné ce qui s'était passé en ce fameux et si marquant mois de juillet... Cette scène fut la naissance de son secret. Ce secret, elle le préserva précieusement au fil du temps, comme s'il était son plus grand trésor...
Des bruits de pas dans le couloir la sortirent de ses pensées et Jenny afficha une grimace catastrophée. Elle avait oublié que sa gouvernante avait l'habitude de vérifier chaque nuit précédant les cours que l'adolescente se couche avant les vingt-trois heures. Si ce n'était pas le cas, elle pouvait être sévèrement réprimandée, en étant par exemple privée de téléphone durant plus d'une semaine... Ce qui, pour elle, serait une véritable torture. Le problème dans cette histoire, c'était que la personne se rapprochait, et que du sable se promenait tranquillement dans la pièce en volant. Pestant et marmottant, la jeune fille regroupa les grains en un tas, qu'elle lança ensuite sous son lit. Puis, sans plus attendre, elle se jeta sur le matelas et se pelotonna sous sa couverture, en affectant une profonde immobilité. La porte s'entrouvrit légèrement, et une longue ombre s'étira sur le sol. Moins d'une minute plus tard, elle se refermait déjà, en silence. Jenny attendit un moment avant de lâcher un bruyant soupir. Il s'en était fallu de peu. De très peu. Elle se redressa, le cœur battant, ramassa à la main le sable, avec lequel elle remplit un pot qu'elle referma méticuleusement et qu'elle cacha dans un tiroir de son bureau. Enfin, elle se coucha. Il lui fallut plusieurs heures pour que son esprit secoué par les événements de la soirée accepte de s'endormir. Quand il le fit, son sommeil fut peuplé de rêves étranges...
Un hurlement sauvage – celui d'un loup – se fit entendre sous la lune brillant de son éclat froid et argenté. Une forêt aux arbres dont les silhouettes se découpaient sur le ciel sombre s'étendait à perte de vue. Et une lueur rougeoyante s'approchait, s'élevant de l'est. On aurait pu croire à un lever de soleil, si la nuit ne battait pas son plein. Soudainement, une forme imposante, si grande qu'on aurait pu la comparer à une petite montagne, prit son essor et voila la lumière des étoiles. Un rugissement profond ébranla la terre. Et là, de façon complètement incompréhensible, il fut facile de deviner la nature de la lueur rouge au loin. Un incendie. Un violent et puissant incendie qui laissait derrière lui un paysage intact, alors qu'il passait par un chemin encombré de toutes sortes d'ustensiles très inflammables. Même la personne la moins scientifique au monde aurait compris que cette scène était particulièrement illogique. Cela fut le début d'une longue chaîne de phénomènes plus impossibles les uns que les autres. La chose qui s'était envolée et qui était si incongrûment grande miroita un instant – Jenny aurait pu croire qu'en réalité, c'était un énorme rubis volant – et des flammes l'entourèrent et se précipitèrent à toute vitesse sur le sol. Plus tard, elle se maudirait de ne pas avoir accordé d'importance à un détail : ces flammes projetaient des ombres d'une noirceur d'encre sur le sol qui, au lieu de se rétrécir une fois le brasier ayant touché la terre, s'agrandissaient considérablement. Non loin de là, ce qui ressemblait fortement à un mur mouvant et doré apparut et s'approcha. La jeune fille ne mit que peu de temps à remarquer qu'elle s'était trompée : c'était une tempête de sable, au centre de laquelle on pouvait apercevoir un scintillement azuré et constant. Plus incompréhensible encore, les arbres se mirent à pousser et atteignirent bientôt une hauteur de près d'une dizaine de mètres. Les buissons aussi croissaient sans s'arrêter et se chargèrent de ronces dont les épines devaient bien faire la taille d'un avant-bras. Une créature aussi grande qu'un ours émergea de l'ombre. Ses yeux étincelèrent d'un éclat ambré sous la lumière grise de la lune. Ses crocs aussi longs que des poignards se découvrirent et... … Et Jenny ouvrit les yeux en sursaut, son réveil hurlant à ses oreilles.
- RPs - - Début de la mort d’Étoile Enchanteresse:
Lien ici. Je poste seulement le début, sinon c'est trop long. :p
DERNIER ACTE.
« Et les acteurs s'avancèrent, prêts à jouer leur rôle jusqu'au bout. C'est ça qui est bien, avec le théâtre : il n'y a pas d'incertitude, pas de doute, pas d'espoir. On connaît la fin avant même qu'elle soit jouée. Tout ce qu'on fait, c'est regarder les acteurs se débattre avec les destinées de personnes n'ayant jamais vécu. C'est beau, le théâtre, n'est-ce pas ? C'est aussi beau qu'une mort sanglante... »
Scène 1
Dans une pièce circulaire et sombre, où se trouvent une table et des chaises. Entrent LA CONDAMNÉE, LE NARRATEUR et LA VIE, qui s'assoit.
LA CONDAMNÉE, déclamant. - Grand être aux multiples et changeantes couleurs, Puissant être aux incomparables pouvoirs, Toi que seule la Mort, ta sœur aînée, peut voir, Sœur que tu combats chaque seconde, chaque heure.
Impalpable âme mais maître des battants cœurs, Tu nous as donné ton souffle, pas ton savoir Et en toi nous ne pouvons qu'espérer et croire ; Tes mots premiers sont donc Espoir, Croyance et Peur.
Je n'ai pu que t'effleurer, jamais te toucher. Quand j'ai pu te deviner, tu m'as arraché Le seul présent qui me donnait foi en toi, traître !
Désormais, la Mort va me prendre, c'est fini ; Jamais plus joie ou haine en moi tu verras naître, Toi l'innommable mais néanmoins nommé Vie.
Entrent L'ESPOIR, LA CROYANCE et LA PEUR.
LA VIE, se lève et s'avance. - Traître ? Est-ce moi le traître, dans cette histoire ? Est-ce moi, le fautif ? Tu as vu les complications, tu ne les as pas évitées ! Tu aurais pu l'oublier, mais tu te l'imaginais toujours. La joie et le bonheur, ils étaient tous les deux là, auprès de toi. Il ne t'aurait que suffi de tendre le bras !
LA CONDAMNÉE. - J'espérais le voir.
LA VIE. - Que...
L'ESPOIR. - Elle dit vrai.
LA CONDAMNÉE. - Je croyais en l'amour.
LA VIE. - Mais...
LA CROYANCE. - Elle dit vrai.
LA CONDAMNÉE. - J'avais peur de la Mort, même si je la désirais.
LA VIE. - Pourquoi...
LA PEUR. - Elle dit vrai. (Elle poursuit, avec un petit rire.) Il est regrettable que le Désir ne soit pas présent ! Ainsi que la Vérité, cela faisait bien longtemps qu'un condamné n'a été aussi franc !
LA VIE, s'énerve. - Nous sommes là pour la juger, pas pour regretter quoi que ce soit !
LA CONDAMNÉE. - Crois-tu que je ne connais pas votre mascarade ? Crois-tu que je ne connais pas déjà l'issue de ce jugement, du dernier Jugement ?
LA VIE. - Tais-toi ! Nous ne t'avons pas donnée la parole. Dorénavant, vous parlerez uniquement quand nous vous l'autoriserons.
LA CONDAMNÉE. - Tu me vouvoies ? As-tu peur de moi, Vie ? As-tu peur de moi, une simple mortelle comme tant d'autres ? As-tu peur ?
LA VIE, s'approche encore. - Peur... Peur ! Vous n'êtes qu'une Condamnée parmi des milliers ! Bien sûr que non, je n'ai pas peur de vous !
LA PEUR. - Mensonge !
LA VIE. - Prend garde à ce que tu dis, chère consœur... C'est grâce à moi que tu es reine de ce royaume qui est le tien, ne l'oublie pas.
LA PEUR. - Ce n'était qu'une remarque, Maître.
LA CONDAMNÉE. - Une remarque pourtant porteuse de vérité. N'est-ce pas, Vie ?
LA VIE. - Je crois bien que vous vous trompez de rôle : ici, c'est moi qui suis le Juge, et vous qui êtes la Condamnée. C'est moi qui pose le question, et vous qui y répondez. Est-ce clair ?
LA CONDAMNÉE. - Mais pourquoi ferais-je cela, si cela ne change pas le résultat de cet entretien ? Dis-le-moi, Vie... (Elle marche, se met à tourner autour de la Vie, un sourire aux lèvres.) Car je sais - et toi aussi, tu le sais - comment cela se terminera, je sais déjà quel sera le premier visage que je verrais en sortant de cette salle...
LA VIE, avec un rire méprisant. - Ah bon ?
LA CONDAMNÉE. - Oui, je sais comment cela se terminera ; oui, je sais qui je verrais... La Mort. Et tu n'aimes pas, n'est-ce pas ? Tu n'aimes pas savoir que c'est elle qui, quoi que tu fasses ou dises, gagnera toujours votre jeu ; ne le nie pas ! Tu n'aimes pas savoir que toi, le Maître de chaque être de ce monde, perde toujours la partie !
LA VIE. - Êtes-vous folle ? Ne savez-vous donc pas qu'il est interdit de parler d'elle en ces lieux ? Ignorante !
LA CONDAMNÉE. - Je ne suis pas ignorante.
LA VIE. - Alors, pourquoi... ?
LA CONDAMNÉE. - Pour me dresser contre les lois, contre ces lois-mêmes que tu as imposées ! Pour que la Rébellion apparaisse enfin ! Pour qu'en partant, je sache que j'ai essayé de rendre justice à ceux que tu aurais dû garder !
LA VIE, se met soudainement à crier. - Idiote, ingrate... ! Crois-tu donc que c'est moi qui en aie décidé ainsi, crois-tu donc que j'ai voulu les imposer, ces lois ? Non ! Si j'étais réellement maître de mes décisions, je vous aurez gardé, tous autant que vous êtes ! Mais je ne suis pas Roi de tous les royaumes ; et ma sœur, la Mort, ne l'est pas non plus. Puissants nous sommes appelés par les mortels, esclaves est notre nom auprès de nos supérieurs. Car oui, nous en avons, des supérieurs ! Cependant, eux ne peuvent être qualifiés par vos mots barbares, ils sont au delà des plus folles de vos pensées. Et simplement parce que vous ne pouvez pas ne serait-ce que les imaginer, simplement pour vous convaincre que vous n'êtes pas que des grains de poussières insignifiants, Mort et Vie sont selon vous vos maîtres suprêmes, parce que nous sommes les plus importants êtres que vous pouvez envisager. Pourtant, il y a bien une entité que vous connaissez, et qui est plus grandiose que je ne le serai jamais. Ahah ! Avoue-le ; tu ne la connais pas, n'est-ce pas ? Tu ne la connais pas, et mes paroles arrivent à installer en toi le doute... Ces paroles, ces stupides sons qui ont tant d'influence en vos fragiles cœurs mortels... Comme vous êtes si facilement touchés, blessés ou guéris, ça en est navrant... Et non, ce n'est même pas Dame Parole qui nous surpasse ! Étonnant, n'est-ce pas ? Tu ne vois toujours pas de qui je parle ? Non ? Je vais te le dire, alors : c'est la Loi, cette même Loi que tu renies de toutes tes forces, qui nous régit, nous, Immortels ! Tu as compris, maintenant, Condamnée ? Tu as compris que je suis obligé de poursuivre cet entretien, même s'il est tout sauf juste ? Oui ? (Elle ne répond pas. Il poursuit, d'une voix subitement neutre.) Que le Jugement de la Condamnée ici présente commence. Que son histoire soit racontée.
LE NARRATEUR. - Cela s'est passé quelques temps après le retour du Clan du Soir sur son territoire...
« Le début de la fin. » Cela s'est passé quelques temps après le retour du Clan du Soir sur son territoire, un jour ni meilleur ni pire que les autres. Le vent soufflait avec irrégularité, le soleil brillait, quoique son éclat fût troublé par les morceaux effilochés de nuages gris pâles, et le camp reprenait progressivement son activité d'antan. Les chatons parcouraient la terre recouverte de sable de leurs pattes maladroites, les apprentis suivaient leur mentor, les guerriers revenaient de chasse, souvent chargés de proies. Une atmosphère de quasi-quiétude régnait sur la clairière surpeuplée, presque irréelle aux yeux de ceux qui rentraient à peine d'un long exil. Étoile Enchanteresse faisait partie de ces derniers, et elle observait d'un œil quelque peu perplexe les félins qui s'agitaient à ses pattes. Assise sur ce Promontoire qu'elle foulait pour une de ses premières fois, son regard mauve exprimait encore son étonnement et comme une certaine peur. Une peur due à l'angoisse de voir encore leur territoire ravagé, ou compter de nouveaux blessés et morts. Une peur causée aussi par cette boule qui lui nouait le ventre pour des raisons encore obscures. Une peur due, finalement, à l'inconnu qui se déroulait devant elle telle une route aux infinis possibles... Mais à l'unique destination. Un frisson lui parcourut le dos et son pelage se hérissa brusquement. La meneuse se maudit intérieurement : toujours à craindre qu'un événement funeste bien qu'improbable fasse son apparition. Vous parlez d'un chef ! Elle aurait dû savoir diriger les siens avec sûreté et fermeté, et la voilà qui sursautait au moindre bruit suspect ! Non, décidément, le rôle qu'elle occupait ne lui convenait guère, mais elle était obligée de l'endosser. Avec un soupir, elle s'installa plus confortablement, les yeux à demi-fermés, son attention braquée distraitement sur la tanière des guérisseurs et sur Nuage Elfique. Ces temps-ci, le novice blanc et roux était son unique source de joie. Au moins, il paraissait s'être intégré sans trop de difficultés dans son nouveau poste. Bien nourri, le pelage toujours soyeux, il était on ne peut plus différent de la frêle créature qu'elle avait trouvée, seulement quelques lunes plus tôt. Toute donnée à ses pensées, elle s'agita, et une grimace douloureuse s'afficha un millième de seconde sur son museau ; les blessures que lui avait infligé Étoile sans Lendemain la faisaient encore souffrir, surtout celles au ventre - les plus récentes. Au souvenir du terrible combat, son regard violet s'assombrit. Tous les félins garderaient des séquelles de cette guerre, qu'elles soient physiques ou morales. Alors qu'elle roulait sur le dos pour profiter des rayons du soleil, le bruit d'une cavalcade provenant de l'entrée du camp parvint à ses oreilles. Intriguée et vaguement inquiète, elle se redressa avec raideur, ménageant de son mieux son coté blessé. Quelle fut sa surprise en voyant débarquer une Destinée Troublée essoufflée et pressée ! La femelle bicolore s'arrêta dans un dérapage plus ou moins contrôlé auprès du Promontoire, et leva ses yeux étrangement sombres vers sa meneuse. Étoile Enchanteresse ne put s'empêcher d'hérisser le poil en avisant celle qui avait un temps accueilli l'esprit de Symphorine Céleste. Son visage réussit tout de même à rester neutre, alors qu'elle fixait la guerrière d'un air interrogateur. Cette dernière n'était visiblement pas dans son état normal. Elle paraissait hagarde, comme si elle se demandait ce qu'elle était en train de faire ici. Mais elle se calma subitement, et une incompréhensible lueur s'alluma au fond de ses grandes prunelles. Seulement, Étoile Enchanteresse ne lui prêta que peu d'intérêts, ce qui fut probablement une erreur - erreur qu'elle aura l'éternité pour regretter, hélas. Tandis que l'autre haletait, essayant de reprendre sa respiration, la femelle cendrée esquissa un pas en arrière, soudainement inquiète : avec l'entrée fracassante de Destinée, une odeur connue et ô combien haïe fit son apparition, toujours synonyme de danger. Celle de renards. Or, elle avait participé à la violente bataille du temps d'Étoile Perdue, puis d'Étoile Consacrée, et se rappelait des blessés gémissant au sol et des morts allongés sur la terre nue. Cette senteur lui fut donc particulièrement désagréable, et l'angoisse la saisit à la gorge dans toute sa terrifiante grandeur.
« Destinée, que se passe-t-il ? » s'enquit-elle alors, n'y tenant plus.
Celle qui se croyait une meurtrière sans vraiment en être une ne répondit pas aussitôt, pantelante. Lorsqu'elle parla, sa voix était hachée et irrégulière.
« Il y a... des... des renards... Il... Il faut que tu viennes...
- Où sont-ils ? » demanda-t-elle immédiatement, la queue battant à tout rompre.
Est-ce que si elle avait vu le fugitif rictus de Destinée, son destin en aurait été autrement ? Est-ce que si elle l'avait vu, elle aurait deviné ce piège qui lui était tendu ? Est-ce que si elle l'avait vu, elle aurait pu être sauvée d'une mort inévitable... ? Nul n'a de réponses à ces questions, et nul n'en aura jamais. C'est dommage, peut-être triste, mais c'est comme ça. Quoiqu'il en soit, d'une façon ou d'une autre, tôt ou tard... Étoile Enchanteresse aurait bien fini par mourir, elle aussi. Au fond, pourquoi se casser ainsi la tête ? Cela avait-t-il réellement de l'importance ? Non, cela n'en avait pas. Elle n'était qu'une âme parmi des milliards d'autres. Plus brillante que certaines, certes... Mais plus terne que d'autres. Toujours était-il qu'elle n'eut pas la présence d'esprit de remarquer la grimace inquiétante de Destinée Troublée, et qu'elle eut la naïveté de croire en sa loyauté. La loyauté... Quelle belle notion, n'est-ce pas ? Pourtant si trahie, si bafouée, si reniée...
« Viens... Je... Je vais te montrer », haleta encore la guerrière bicolore qui, sans attendre une quelconque réaction de sa part, fit volte-face et disparut derrière les ronces marquant l'entrée du camp.
Marquant une infime hésitation, elle s'engagea à son tour dans les fourrés qui, petit à petit, au fur et à mesure que ses pattes foulaient le sol et avalaient des mètres, se firent rares pour finalement disparaître, laissant place aux plaines qu'elle connaissait si bien et chérissait tant. Une minuscule part de sa conscience lui fit pertinemment remarquer qu'elle se dirigeait à toute allure vers les Collines rocheuses, et qu'il était exceptionnel de trouver des renards aux Collines rocheuses. Une autre partie - de sa conscience aussi - renchérit perfidement que si on ne les voyait que peu là-bas, leur présence n'était pas impossible. La meneuse eut la malchance d'écouter cette dernière voix et ne ralentit pas ; à vrai dire, aussi étonnant que cela puisse paraître, le doute d'une trahison de la part de celle qui avait tué son compagnon ne l'effleura pas. Elle avait confiance là où au contraire, elle aurait dû se méfier. Elle était donc en train de courir de toutes ses forces, quand une douleur déchira soudainement son flanc et lui arracha un gémissement de douleur. Elle chancela et manqua de s'écrouler, tandis que son regard se poser sur l'origine de cette souffrance : la blessure causée par Étoile sans Lendemain s'était rouverte, et le sang coulait le long de sa poitrine, pour s'écraser au sol en petites gouttes éparses. Elle serra les crocs, pour se tourner vers Destinée Troublée. Cette dernière disparut un instant derrière un amas de rochers, puis en ressortit presque aussitôt. Accroupie au sol, elle lui indiqua de venir. La cheffe obéit en claudiquant. Ce qu'elle vit lui coupa le souffle et lui fit hérisser le poil. Une renarde et deux renardeaux ! Une famille entière !
« Il en manque. »
Elle se tourna vers Destinée Troublée, incrédule. Celle-ci continua bien vite :
« Il y avait le père, et un jeune renard.
- Va voir de ce coté, j'irai par là. Il faut les trouver. »
Elle aurait pu jurer avoir vu un sourire victorieux sur le museau de la guerrière, mais il disparut tellement vite qu'elle crut l'avoir rêvé. Plus confuse que jamais, la meneuse s'en alla à la recherche du renard, et en identifia bientôt l'odeur : elle était sur la bonne piste. Elle progressa avec d'infimes précautions, jusqu'à voir enfin un goupil. Ce dernier, penché sur un lapin et probablement trop occupé par son repas, ne l'avait pas vu ni senti. Étoile Enchanteresse se mit à rebrousser lentement chemin, pour aller chercher des renforts au camp. Un point la gênait cependant : Destinée aurait dû sentir la trace de la bête rousse, quand elle avait pris de l'avance sur son aînée grise. Là, avec un petit soupir, elle se tourna complètement et... tomba nez-à-nez avec le second renard. Elle ne chercha même pas à comprendre ce qu'il fichait ici, occupée qu'elle le fut sur l'instant à esquiver - de justesse - un coup de griffe de l'animal. Le sang de la meneuse ne fit pas dix tous, ni deux, mais bel et bien un dans ses veines, et elle se précipita dans les fourrés avec toute la rapidité que lui procuraient ses pattes. Chacun de ses gestes, hélas, restaient malaisés, gênés par sa blessure qui la lançait douloureusement. Voilà donc pourquoi, au lieu de regarder droit devant elle comme elle aurait dû le faire, ses prunelles restèrent vissées sur le sol. Au bout de quelques foulées irrégulières, elle jeta une œillade par dessus son épaule, et elle ne put retenir un petit cri. Le goupil la talonnait de très près ; elle pouvait même sentir son souffle rauque sur ses pattes arrières. Mue par un regain désespéré d'énergie, elle se jeta en avant avec la force qui lui restait. Elle ne comprit pas ce qu'il se passa. Ne vous avais-je pas dit un peu plus tôt que notre chère combattante se trouvait aux Collines rocheuses ? Je tiens à rajouter une précision : en plus de se trouver à cet endroit réputé pour ces cailloux pointus, elle parcourait le point le plus élevé de ce lieu. Du haut du plus important rocher à la base du plus bas, il devait bien y avoir plusieurs longueurs de queue. Elle ne comprit pas, disais-je donc... Cela fut bien dommage pour elle. Car, portée qu'elle l'était par son élan, elle ne fit guère attention aux rocs qui jusqu'alors étaient bien solides sous son poids. Rocs qui, traîtres, disparurent sous ses pattes. Et Étoile Enchanteresse tomba.
SUITE ICI !
- Autres - - Pleine lune - Nouvelle:
Une nouvelle que j'ai écrite pour un devoir en quatrième. Il y a sûrement des passages étranges mais c'était à faire en groupe (une nouvelle sur le même personnage par personnes, et on était six). Au final, c'était même pas noté. x) *osef*
Pleine lune. La nuit tombait lentement, étendant sa froide emprise. De la forêt s'élevait les nombreux et terrifiants hurlements des loups, déchirant le silence comme des lames. Je frissonnai. Voilà un mois, jour pour jour, que mon oncle avait disparu, en un soir comme celui-ci, tandis que la pleine lune brillait déjà. Cette nuit glaciale ravivait mes peurs concernant les circonstances étranges de cette disparition. En effet, mon oncle avait disparu lors d'une partie de chasse, dans des conditions pour le moins mystérieuses. Il s'était tout simplement évaporé, et nous avions conclus qu'il s'était fait attrapé et tué par des loups affamés. Mais pourtant, je n'arrivais pas à haïr entièrement ces animaux. J'admirais leur beauté sauvage mais leur soif de sang et leur froideur me terrifiaient. Je me tournai à demi vers la forêt. J'étais horriblement attiré par ces profondeurs ténébreuses. Finalement, je cédai à cette tentation récurrente et je m'enfonçai dans celle-ci. Les arbres murmuraient « Edouard, Edouard... », et semblaient tendre vers moi leur branches qui ressemblaient à des bras terminés par des mains crochues comme des serres. Brutalement, deux lueurs ambrées attirèrent mon attention. Je me figeai aussitôt, comprenant ce que c'était : des yeux de loups ! Je reculai lentement, tremblant de tous mes membres, me maudissant intérieurement. J'aurai dû me douter que c'était dangereux, car, depuis plusieurs années déjà aux alentours de mon anniversaire se passaient des choses étranges. Le loup s'avança brusquement. Avec un cri de terreur, je reculai précipitamment avant de faire volte-face et de m'enfuir dans la forêt. Les branches semblaient essayer de me retenir et déchiraient mes vêtements, traçant des griffures sanglantes sur mon corps. Plusieurs fois je tombais, chaque fois je me relevais, essayant de distancer le loup qui me poursuivait inlassablement. D'autres aboiements résonnèrent derrière moi, signalant la présence d'autres loups. Un instant, l'envie d'abandonner me prit. Mais puisant dans mes rares forces, j'accélérai. Là-bas, une lumière brillait. Avec l'énergie du désespoir, je me précipitai vers celle-ci. La forêt s'arrêtait brusquement, laissant place à une petite clairière. Une petite clairière où se tenait un loup assis, comme s'il m'attendait. Je m'apprêtais à rebrousser chemin quand des grognements menaçants éclatèrent derrière moi. Non, ce n'est pas possible... pensai-je faiblement. Je m'écroulai à genoux, dardant sur les loups un regard désespéré. Le loup assis pencha légèrement la tête sur le coté, tandis qu'il entrouvrait légèrement la gueule. Mais ce n'était pas un mouvement menaçant, non. Plutôt vaguement moqueur. Les autres loups, qui jusque là étaient restés en arrière, commencèrent à s'approcher. Celui assis sauta brusquement sur ses pattes, et un grognement naquis du fond de sa gorge. Mais, à mon grand étonnement, cet avertissement était adressé à ses semblables et non pas à moi. Les loups reculèrent précipitamment, les oreilles couchées en arrière en signe d'infériorité. Brutalement, un rayon de lune perça entre les branches serrées des arbres. Les animaux canins debout se mirent à reculer, leurs yeux ambrés posés sur celui assis, qui était visiblement leur chef. Celui-ci poussa un bref aboiement, et ses semblables firent demi-tour pour s'enfoncer dans la forêt. Il s'approcha ensuite de moi, me paralysant par la seule force de son regard. Un regard d'ailleurs bien trop intelligent pour un loup normal. Un frisson d'une terreur glacée parcourut mon dos mais je lui rendis vaillamment son regard. Son regard n'était pas ambrés comme les autres loups mais d'un vert profond. J'avais l'impression d'avoir déjà vu ces yeux mais je ne me rappelais pas où. La lune nimbait son pelage d'une lueur argentée. Il rejeta la tête en arrière et poussa un long hurlement. Un hurlement profond, passant des notes les plus graves aux plus aigus avec une facilité déconcertante. J'aurais pu m'enfuir. Mais, étrangement, je ne le voulais pas. Mon cerveau me hurlait de m'enfuir le plus vite possible, sans me retourner, mais mon cœur désirait rester ici jusqu'à la fin des temps, à écouter ce magnifique chant. Lorsque celui-ci cessa, je me secouai, troublé. J'avais l'impression de sortir d'un rêve. Le vent soufflait, de plus en plus fort, de plus en plus violent. La lumière lunaire, elle aussi, brillait plus puissamment et plus férocement. Les yeux du loup s'illuminaient d'une étrange lueur verte devant l'éclat de l'astre argenté. Ces deux puits couleur émeraude me semblaient toujours aussi familier. Je fermai les yeux, autant pour fuir la fureur du vent que le regard terriblement familier de l'animal. Lorsque je les rouvris, plus rien n'était pareil. Ou plutôt une chose, pourtant primordiale, venait de changer. Le loup. Où était-il passé, avec son magnifique pelage gris sombre et ses étincelants yeux verts ? Il n'était plus là. À sa place se tenait un homme d'une quarantaine d'années, au mystérieux regard émeraude et aux cheveux sombres parsemés de gris. Un homme que je reconnus immédiatement. Devant moi, en chair et en os, se tenait mon oncle !
« Edouard, fit-il simplement.
- Où est le loup ? » demandai-je brusquement, moi-même surpris par ma question. Mon oncle paraissait troublé.
Je réalisai brutalement l'étrangeté de la situation car, après tout, je parlais à un mort. Ce fut à partir de là que je commençai à crier, affolé :
« Non ! C'est impossible ! Tu... Tu es mort ! »
Mon vacarme parut attirer des personnes qui patrouillaient dans la forêt. Mon oncle s'avança, visiblement dans l'intention de me faire taire, dépassé par l'enchaînement des événements. Des cris éclatèrent derrière moi, venant des patrouilleurs. Un sifflement retentit près de mon oreille droite et mon oncle chancela en portant ses mains à son cœur. Une balle de fusil venait de transpercer celui-ci. Il me regarda, une lueur de tristesse et de reproche brillant dans ses yeux verts. Puis il s'écroula. Trop choqué pour comprendre ce qui se passait, je m'évanouis. Lorsque je me réveillai, je vis les visages inquiets d'hommes penchés sur moi. Ceux que je pensais être des patrouilleurs étaient en réalité des chasseurs. Je murmurai, sonné :
« Où... Où est le loup ?
- Il a essayé de te blesser mais nous l'avons tué avant », dit un chasseur d'un air rassurant.
Je le fixai, horrifié. Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait jamais. Je cherchai du regard le loup. Je le vis, couché sur le flanc, le sang coulant encore de la blessure qui lui avait pris la vie. Son regard émeraude, bien qu'éteint, semblait plein de reproche et de tristesse. Je compris alors. Cette fois-ci, mon oncle était vraiment mort. Et c'était de ma faute. Je rampai vers le corps de l'animal avant de m'écrouler sur celui-ci, les sanglots secouant mon corps.
Dernière édition par Rose Féerique le Dim 14 Sep - 14:10, édité 4 fois |
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