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« Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » |
| | Simphy's room | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Simphy's room Sam 13 Sep - 19:55 | |
| Hi ! Ici, je vais poster des petits textes que j'ai écrit, sans être des histoires. Car peu de mes textes, voir aucun, n'a donné une histoire complète, même petites. Je préfère tout dans un seul topic plutôt que plusieurs.
- Extrait d'un RP entre Nuage du Lagon et Nuage de Fée:
Pelage gris brumeux, yeux violets pétillants. Tout cela habité par un esprit vif, doué d'une grande intelligence. Ceci rehaussé par une timidité à peine voilée par une sensibilité touchante. Voilà, en quelques mots, comment définir Nuage de Fée. Mais il y aurait tant de choses à dire que les mots ne suffiraient probablement pas. Pour bien comprendre ce qu'elle est vraiment, vous n'avez que deux solutions. Prendre possession de son corps et absorber ses émotions, ou entrer dans la petit coeur fragile de celui qui l'aime plus que tout : Nuage du Lagon. Elle est tout pour lui, et il serait prêt à tout pour elle, même à risquer sa vie. Il n'a pas encore eu l'occasion de le faire, il sait que lorsque le moment viendra, cela se passera. Sinon, il ne vaut pas la peine de l'aimer. La surprise. La stupéfaction. Tout d'abord, il n'entendit pas ses paroles, cloué au sol. Puis, il resta sans voix, incapable d'émettre le moindre son. avait-il vraiment bien entendu ? N'avait-il pas rêvé les paroles de Nuage de Fée ? c'était possible, car c'est ce qu'il ressentait au fond de son coeur. Non, son amie ne pouvait pas ressentir ça. C'était tout simplement impossible. Néanmoins... Si tout cela n'était qu'un rêve, qu'on ne le réveille pas. Secouant la tête, le mâle bicolore dévisagea son amie, interdit. Que pouvait-il bien lui répondre ? Et surtout, comment réagir ? Après tout, il n'avait qu'à lui avouer ses propres entiments, et tout serait réglé. Seulement, après ça, il savait que tout changerait. Rien ne serait plus pareil. Leur relation changerait du tout au tout, et ils seraient bien plus proches que jamais depuis leur rencontre. Et cela le dérangeait, car il aimait beaucoup leur relation actuelle. En plus, cela amènerait de nombreuses responsabilités qu'il n'atait pas sûr de pouvoir assumer. Que faire ? _Arrètes de te lamenter, imbécile, se répliqua t-il. Ouvres-lui ton coeur, c'est la meilleure chose à faire !ajouta t-il. Tremblant, il rendit son regard à Nuage de Fée et planta son regard bleu dans le sien. Il ferma les yeux, prit une grande respiration et rouvrit les yeux. _Je dois t'avouer que moi aussi, je t'aime, murmura t-il alors. Ses yeux exprimaient tout l'amour qu'il éprouvait pour la novice, et il lisait la même chose dans le sien. N'y tenant plus, il lui lécha tendrement l'oreille en ronronnant, plus heureux que jamais.
- Baptême de guerrière de Nuage de Fée:
Elle tombait lentement du ciel avec un silence apaisant depuis déjà plusieurs heures, recouvrant peu à peu le camp pratiquement désert d'une couche blanche assez fragile pour être détruire avec le moindre mouvement brusque. Pourtant, si une quantité suffisante de flocons parvenaient à tenir sur le sol gelé, alors peut-être que la glace formée assez épaisse pour résister à l'aube, ainsi qu'à la journée qui s'annonçait. Une silhouette se tenait bien droite dans ce lieu silencieux, refusant de bouger depuis que Poil d’Écureuil était partie afin de recevoir ses neuf vies et le nom qui ferait d'elle une réelle meneuse aux yeux du Clan des Étoiles Cette dernière lui avait confié, ainsi qu'à Tempête de Fumée, le soin de veiller sur les membres du Clan le temps qu'elle revienne de son périple rituel. Pourtant, ce n'était pas cette attente qui laissait le mâle au pelage bicolore pour moitié couleur de cendre et couleur de neige. En réalité, il était si pensif que bouger lui était totalement impossible. A quoi pensait-il avec tant de ferveur ? Il songeait à la venu prochaine de ses chatons, ainsi qu'à la santé de sa compagne. Nuage de Fée, il le voyait parfaitement, peinée de plus en plus à se déplacer sans souffrir, et les signes la trahissaient également de la même façon. La mise serait probablement dans les prochains jours, à n'en pas douter, et il s'inquiétait beaucoup. A part la future meneuse, nul n'était au courant du fait que la femelle cendrée était pleine. Or, tout se passerait-il bien si une des deux guérisseuses, à savoir Nuée Céleste -la plus ancienne- et Chagrin Glacé ne se trouvaient pas dans les parages ? Il ne supporterait pas de perdre ses chatons, et encore moins de voir disparaître celle qui lui était le plus cher. Soudain, un bruit attira l'attention du guerrier, un peu plus loin du camp. L'oreille de celui-ci s'agita alors pour mieux capter la provenance de ce son, espérant avec espoir qu'il s'agissait de la nouvelle meneuse. Une odeur lui parvint finalement, mélange de bois et de celle de son Clan. Poil d’Écureuil et Perle de Neige ! Ou quel que soit le nouveau nom de cette première. Se levant dans un élan fou de joie, le matou s'approcha du promontoire et l'atteignit à l'instant même où la guerrière rousse y grimpait. Lançant l'appel solennel propre aux meneurs, le guerrier entendit ses compagnons sortirent de la tanière des guerriers avec rapidité, visiblement aussi heureux que lui de voir l'ancienne lieutenante revenir parmi les siens. Alors qu'il était assis devant la tanière qu'il partageait avec ses congénères, il avait entendu leurs murmures inquiets et leurs chuchotements interrogatifs. - Salutations ! Je suis rentrée de l’Arbre de Vie, j’y ai reçu mes neufs vies et mon nom comme il se doit. Aucun problème. Mon nom est à présent Étoile Insaisissable. J’imagine que vous désirez ardemment connaître le nom du futur lieutenant ? s'exclama alors la nouvelle meneuse d'une voix assurée. t de nommer celui ou celle qui lui succéderait à sa mort, Étoile Insaisissable tint à célébrer quelques baptêmes. - Je tiens d’abord à baptiser deux chatons et une apprentie. Petit Soleil, Petit Pandémonium, approchez. Vous avez largement atteint l’âge d’être novices, toutes les deux. Avancez-vous. Par le pouvoir des étoiles, je vous donne vos nouveaux noms : Nuage Ensoleillé et Nuage du Pandémonium. Vos mentors seront Tempête de Fumée et Lagon des Abymes. NUAGE ENSOLEILLÉ, NUAGE DU PANDÉMONIUM ! Acclamant les deux nouveaux novices avec ferveur, heureux que de nouveaux chatons puissent occupés le poste de novice, le matou se figea soudain et fixa la meneuse rousse avec une réelle surprise. Lui, mentor une seconde fois ? Après tout, il était vrai que selon lui, Nuage Larmoyant avait atteint l'âge et surtout l'expérience pour accéder au rang de guerrier. Cependant, il n'avait pas eu le temps d'en parler à Étoile Consacrée avant que cette dernière ne meure. A présent qu’Étoile Insaisissable était au pouvoir, peut-être pourrait-elle faire quelque chose pour le matou au caractère bien trempé. Saluant Nuage du Pandémonium du bout de la truffe, il l'observa un instant, surprit. Trois novices avaient la même couleur de pelages et plus ou moins la même corpulence. Nuage de Trèfle, Nuage Insolent et Nuage du Pandémonium. Ils étaient probablement frères, ce serait bien logique. -Je suis heureux de refaire ta connaissance, sourit-il alors. Par quoi voudrais-tu commencer ? lui demanda t-il ensuite. Il se souvint soudain du matou qu'il avait sauvé de la noyade, bien des lunes plus tôt. Petit Pandémonium était tombé à l'eau, alors que le Clan tout entier était encore au bord du Lac d'Argent après l'attaque des renards. Lagon des Abymes l'avait alors sauvé, mais n'avait depuis jamais revu le chaton. Et voilà qu'il se retrouvait désormais mentor du petit mâle. Se retournant vers le haut du promontoire pour suivre la fin de l'Assemblée, le guerrier bicolore écarquilla les yeux de surprise suite aux paroles de la meneuse. -À présent, Nuage de Fée, approche. Tu mérites largement ton nom, et tu aurais dû l’avoir en même temps que tes compagnons de pouponnière. Tu as les trente lunes environ, je ne l’ignore pas. J’ai bien songé à ton nom, et je sais qu’il te plaira. Je te nomme Rose Féerique. ROSE FÉERIQUE ! s'exclama t-elle ensuite avec une joie réelle. Joie qui ne pouvait égaler celle du mâle bicolore qui se trouvait là, observant la chatte cendrée les yeux brillants. Nuage de Fée, guerrière ! Pardon, oh ma très chère, Rose Féerique ! Depuis le temps qu'elle le méritait, il était temps que quelqu'un se décide à la nommer à ce poste. Couvant sa compagne d'un regard plein de d'amour, il s'approcha d'elle d'un pas qu'il essaya de maîtriser, avant d'enfouir son museau dans la fourrure de la chatte grise. Il ronronna en remerciant la meneuse du regard, les larmes aux yeux. Enfin, il pourrait dormir à côté de sa chère et tendre, se réveiller en sentant son odeur près de lui et s'endormir paisiblement, sans se demander quand il pourrait la revoir. De plus, il se doutait d'où provenait le nom de sa compagne, probablement de sa mentor, absente en cet instant car bien loin du territoire du Clan du Soir. La douce Belle Rose. -Je suis heureux pour toi, lui murmura t-il d'une voix vibrante d'émotion. Tu le mérites depuis bien trop longtemps, ajouta t-il en fermant un instant les yeux. Entendant soudain Étoile Insaisissable reprendre la parole pour annoncer devant tous le nom de son lieutenant, le matou se décolla de sa compagne, tout en gardant sa queue enroulée autour de celle de la minette. -Le nouveau lieutenant du Clan du Soir sera Rose Féerique. Tu n’es pas aussi jeune qu’une apprentie. Ton baptême a été trop retardé pour cela. Tu pourras excellemment bien assurer ce poste, je le sais... ROSE FÉERIQUE ! annonça t-elle alors avec un sourire pour la nouvelle guerrière. Abasourdit par la nouvelle, Lagon des Abymes cessa de respirer durant quelques secondes, tandis que son cœur ratait un battement. Avait-il bien entendu les paroles de la meneuse avec distinction ? Rose Féerique, lieutenante ? Était-ce seulement possible ? Un affreux doute l'envahit alors, tandis qu'une angoisse sourde lui tordait le ventre ? Sa compagne, baptisée à l'instant, n'avait pas eu le temps de prendre un apprenti sous son aile. Les autres guerriers seraient-ils d'accord avec la décision de la meneuse ? Il l'espérait, car Rose Féerique avait suffisamment de problèmes pour l'instant, avec en plus la médisance de ses compagnons. Elle devait souffrir, avec l'approche de la mise bas, et son nouveau rôle de lieutenante lui imposerait des responsabilités plus lourdes encore. Il ferait tout pour alléger le poids de tout cela des épaules de sa compagne du mieux qu'il le pourrait. -Mais comment ? rugit soudain une voix bien trop connue aux oreilles du guerrier. Lagon des Abymes tourna vivement la tête vers Tempête de Fumée, horrifié par la suite de ses paroles. -Elle vient d'être nommée guerrière! Elle n'a pas assez d'expérience, et tu veut la nommée lieutenante?! C'est même contre le code du guerrier, elle n'a pas eu d'apprenti ! ajouta t-il avec hargne. Un sentiment qu'il ne connaissait pas naquit alors dans le cœur du mâle bicolore, qui jeta un regard plus que froid sur son ancien mentor. Depuis plusieurs lunes, depuis la tentative d'assassinat du guerrier gris, leurs relations s'étaient extrêmement dégradées, jusqu'à devenir proche de la haine. Et voilà que maintenant, il osait contester les directives de la chef rousse. -Évidemment qu'elle n'a pas pu ! lui lança t-il avec une agressivité toute nouvelle. Quelques regards étonnés se tournèrent dans sa direction, car Lagon des Abymes n'avait pas pour habitude de s'énerver, d'autant plus devant ses camarades. Cependant, Étoile Insaisissable intervint juste après la remarque du jeune guerrier, afin de soutenir à son tour la nouvelle guerrière avec rage. Ce n'était parce que le matou était vexé de ne pas avoir été choisit qu'il devait ainsi s'acharner sur la jeune chatte au yeux mauves. -Elle est plus SAGE que tu ne le crois. Son baptême d’apprentie a été retardé, ainsi que son baptême de guerrière, cracha t-elle alors avec violence. Autre chose à dire ? demanda t-elle ensuite à Tempête de Fumée d'un air de défi. Alors que Lagon des Abymes le fixait toujours avec colère, le mâle gris eut au moins la sagesse de se taire, ce qui lui évita une punition qui aurait pu être très lourde au vue de ses propos. Montrant les crocs, la fourrure hérissée, son ancien apprenti devait se faire violence pour ne pas lui arracher les poils du dos. Seule la présence de sa compagne à ses côtés parvint à le retenir de commettre un acte qu'il aurait sûrement regretté. Ignorant pour de bon mais avec difficultés le chat insolent, le mâle bicolore se tourna finalement vers la meneuse. Il se devait de lui parler, le plus tôt serait le mieux. Il lécha tendrement l'oreille de Rose Féerique avant de s'approcher de la meneuse au pelage de flamme dans un mouvement respectueux. -Étoile Insaisissable, j'aimerais te parler, commença t-il alors avec une certaine appréhension. Il n'était absolument pas sûr de son choix, mais il se devait de le faire pour son premier apprenti, qui méritait sa place future. -C'est au sujet de Nuage Larmoyant, ajouta t-il d'une voix plus basse, la tête baissée.
- Extrait de la mort de Lagon des Abymes:
Il n'avait pas réfléchit, ça avait été une réaction instinctive. Peu avant, la peut l'avait saisit lorsque, attendant le retour de Rose Féerique au camp du Clan de la Nuit, il s'était aperçu de l'absence de Nuage du Blasphème, mais aussi de Nuage de la Destinée. Le fait qu'ils aient disparus ensemble -ou du moins à peu de minutes de décalage- n'était vraiment pas bon signe. Alors, quand la minette grise était arrivée, il s'était précipité vers elle dans l'espoir de lui faire comprendre la gravité de la situation. Ils s'étaient alors lancés à la poursuite des deux novices, l'angoisse s'intensifiant un peu plus à chaque pas sans nouvelle de leur fils. Et puis, ils l'avaient entendu. Ce feulement rageur, et cette petite odeur métalliques. Du sang ! Quelqu'un saignait à quelques queues de renard de leur position ! Le guerrier gris et blanc s'était alors précipité dans la direction du bruit, espérant de tout son coeur que son intuition lui mentait. Mais ce qu'il avait vu avait balayé ses doutes d'un revers de patte. Nuage de la Destinée -si c'était bien elle- se trouvait devant Nuage du Blasphème, la patte levée, prête à porter un coup mortel. Pourtant, elle avait quelque chose de différent de la dernière fois où il l'avait croisé. Son visage était crispé par la rage, et il lu dans ses yeux une haine qui ne pouvait lui appartenir. Elle semblait comme possédée, comme si ses gestes ne lui étaient pas propres. Et il comprit alors où il avait déjà vu de tels yeux. C'était ceux de la chatte écaille qu'il avait entraperçu à de nombreuses reprises, celle-là même qui avait attaqué Nuage de Dauphin alors que celle-ci venait probablement de le tirer d'une mort certaine. Cette chatte qui se faisait appelée Symphorine Céleste, ancienne guerrière du Clan du Soir. En la voyant abaisser sa patte dans un geste meurtrier, Lagon des Abymes n'avait pas réfléchit. Il s'était élancée en direction des deux chats bicolores, sans tenir compte des cris de Rose Féerique dans son dos. Il n'avait d'abord pas réagit lorsque la patte blanche l'avait frappé, ne pensant qu'à une seule chose. La survie de Nuage du Blasphème, l'assurance qu'il s'en tirerait. Puis, la douleur était apparue, aussi violente et brusque que s'il avait plongé dans une eau glacée. Sur le coup, il resta un vague instant à regarder la plaie qui était en train de s'agrandir le long de son flanc, répandant avec elle ce précieux liquide nécessaire à sa vie. Ensuite, il s'était effondré sur le sol, avant de commencer à convulser. Il perdait du sang, beaucoup de sang. Peu à peu, ses pensées s'embrouillèrent, sa vue se fit floue, et les bruits alentours diminuèrent en intensité. Il perçu la présence de deux chats à ses côtés, qu'il reconnut comme étant son fils et sa compagne. Il pu apercevoir le visage du novice gris et blanc, si semblable à ce qu'il avait peut-être était au même âge. Et le visage noyé de larmes de sa compagne, sa si précieuse Petite Fée. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pensé à elle sous son nom de chaton, c'était étrange. Leur RENCONTRE ne pouvait être le fruit du hasard, il s'interdisait d'y penser. Car même en ayant perdu la mémoire de toute son enfance, il avait continué à l'aimer de la même façon, si ce n'était plus. Il était tout pour elle, et il se maudissait de n'avoir pu tenir la promesse qu'il avait faite. Il avait promit de ne jamais la laisser seule, de toujours être là pour elle. Mais il n'était apparemment des promesses que le Clan des Etoiles ne voulait pas refuser. Le guerrier se mit soudain à cracher du sang, s'étouffant à moitié, tandis que ses membres se raidissaient. C'était donc ça, mourir ? C'était affreusement douloureux, comment faire subir une telle torture à des félins si pacifiques, qui ne demandaient qu'à pouvoir vivre tranquillement une simple existence dans cette calme forêt ? Affolé à l'idée de la laisser seule avec sa souffrance, le mâle fit un effort atroce pour pouvoir croiser le regard qu'il avait depuis toujours admiré. Il y parvint, et ce fut la dernière chose qu'il vit avant de quitter ce monde. Deux yeux d'un mauve délicat, rendu alors plus clair par les larmes qui dévalaient la courbe de ses joues. Elle était vraiment magnifique, jamais il n'aurait du avoir le droit de pouvoir la fréquenter, de près comme de loin. Avec sa décision de confier leur chaton à Etoile Insaisissable, il lui avait arraché la possibilité d'être mère. Comment pouvait-elle encore l'aimer après ? Comment ? Il versa une larme, ne pouvant supporter l'idée de devoir la quitter. Si seulement ils avaient pu se réconcilier... -Fée...murmura t-il doucement avant de fermer ses yeux fatigués par l'effort qu'ils venaient de fournir. Enfin, le corps du matou cessa de bouger, et il eut un dernier hoquet teinté de pourpre avant que l'air ne quitte définitivement le corps sans vie du guerrier. Son coeur s'arrêta, ses poumons cessèrent de chercher un air qu'ils ne pourraient plus emmagasiner. Et il ne resta plus, contre la fourrure grise tigrée de la lieutenante, qu'un petit tas de fourrure inerte, mélangeant la neige et les cendres. Oui, juste un félin tué pour sauver sa progéniture. Un chat qui, sans jamais comprendre pourquoi de son vivant, avait périt sous les coups d'une chatte dont la folie était dangereuse. Oui, Lagon des Abymes était mort.
- Extrait d'un RP entre Nuage de la Destinée et Nuage de Lynx:
L'un des deux oseraient-ils déclarer à voix haute cette chose pourtant si évidente ? Je commençais sérieusement à en douter, et je dois avouer que les voir traîner ainsi m'agaçais. Quoi, était-ce si compliqué ? Où avaient-ils trop de fierté pour l'énoncer clairement ? C'était pitoyablement lâche, et si risible... Seul Nuage de Lynx tenta de capter son regard, et ce fut bien difficile. Car elle n'osait pas relever la tête, trop peureuse pour cela. Décidant de lui donner un petit coup de patte -oui, c'était dans mon intérêt. Et alors ? Je la forçais donc à relever la tête, et je crois bien qu'elle fut encore plus gênée qu'auparavant. Certes, leurs truffes ne s'étaient pas touchées cette fois-ci. En revanche, leur museau étaient collés l'un à l'autre, et elle était bien forcée d'affronter ce regard si terrible, brillant du plus belle éclat doré -selon elle. Rougissant de plus belle, elle baissa les yeux, sans pour autant parvenir à perdre de vue les yeux ambrés de Nuage de Lynx. Les poils de son dos étaient hérissés, mais non de peur ou de colère, et ses moustaches ne cessaient de s'agiter, tentant vainement de réguler le flot de sentiments de la novice bicolore. Décidant de prendre une nouvelle fois sur elle, elle respira doucement et huma l'odeur du mâle dont elle s'était éprise. Il sentait bon, ne dégageant pas vraiment la même odeur que les guerriers de son Clan. C'était bien plus envoûtant et exaltant, aussi décida t-elle de céder. Après tout, elle ne savait que trop bien qu'elle ne pourrait pas le laisser partir sans le lui avoir dit. Car elle avait enfin mit une griffe sur ce qu'elle ressentait, et savait que Nuage de Lynx éprouvait la même chose pour elle. Cependant, ce n'était pas pour cela que l'image de Nuage du Funambule était écartée de son esprit, bien au contraire. Mais elle décida que suivant le mâle avec lequel elle serait, son attention se focaliserait sur l'un ou l'autre en priorité, sans oublier celui qui se tenait tapit dans coeur, prêt à reprendre la place de préféré. Laissant un petit sourire apparaître au coin de ses lèvres, la minette se décida à être sincère avec elle-même, mais aussi avec lui. Mais d'une façon plus subtile qu'une brutale déclaration. Après tout, le doute n'était plus permit ni dans l'esprit de Nuage de Lynx, ni dans le sien. Ils s'aimaient, tout simplement. Et ce n'était pas leur différence de Clan qui changerait cela. -Mon nom est bien Nuage de la Destinée, rit-elle sans s'écarter. Je crois que j'ai trouvé la réponse à ma question, ajouta t-elle plus doucement. Et toi ? lui demanda t-elle avec une lueur d'espoir dans la voix. Le dirait-il ? Seul le Clan des Etoiles pouvait le savoir.
- Extrait d'un RP entre Destinée Troublée et Nuage du Funambule:
Si ça avait été n'importe quel autre chat, peut-être n'aurait-elle pas répondu, ni même réagit. Hélas, le matou en question était bien trop précieux à notre petite minette pour qu'elle ignore sa présence si proche. Il avait une fourrure rousse, elle aurait donc du le détester. Pourtant, Funambule était bien le seul félin de cette couleur -mises à part Nuage Enflammé et Nuage d'un Enjôlement- que notre amie ne pouvait pas détester. Comprenez-moi bien : de même qu'Effigie de Puissance l'avait détesté jusqu'à sa mort, elle ne pouvait que se détester de les avoir fait tant souffrir. Peut-être plus vieux qu'elle -elle n'avait jamais vraiment su- Funambule avait toujours gardé une innocence et une insouciance qui lui redonnait goût à la vie, comme la tendresse et le caractère bourru du mâle bicolore l'avait fait auparavant. Et même si l'un s'en était allé, il occupait toujours l'une des parts les plus importantes de son coeur, à l'instar de notre minet ici présent. Ainsi donc, dès qu'elle reconnut sa voix pleine d'entrain et sa bonne humeur habituelle, elle sentit le temps se figer autour d'elle, comme de la glace. Les six dernières lunes, voir encore avant, semblaient s'être effacées aussi facilement qu'une tache de boue sur un pelage quelconque. Comme si Lagon des Abymes n'était jamais mort, qu'elle n'avait pas trahit Funambule ou que les enfants d'Effigie n'avaient jamais vu le monde. Tout semblait être redevenu simple, comme si rien ne s'était passé. Peut-être avait-elle rêvé les derniers instants, qu'elle sortait enfin d'un long cauchemar ? Mais sitôt que le temps avait reprit son cours normal, le sol froid et les pierres qu'elle sentait sous ses pattes la ramenèrent à la dure réalité. Non, tous ces événements s'étaient bien produits, dans le dos du gentil petit chat. Et son dégoût envers elle-même ne fit qu'augmenter, car elle avait abusé de la confiance de son compagnon officiel, qu'elle aimait tendrement, comme s'il n'avait rien été de plus qu'une vulgaire cervelle de souris. Mais Funambule possédait une intelligence démesurée, dont personne ou presque n'était au courant. Funambule possédait un pouvoir bien particulier, détenu par un nombre extrêmement restreint de personnes. Celui de redonner aux autres l'envie de croire en l'Espoir. -Je... Encore ces maudits yeux ! Ces affreuses pupilles d'un mauve trop mystérieux pour avoir une cause naturelle, ces prunelles qui avaient regardé la mort en face, sans jamais ciller. Ces yeux qui avaient tant vu, tant contemplé, sans même que leur possesseur n'en ait été mise au courant. Ces yeux qui avaient tant aimé, tant haït, tant espérer et tant souffert. Les yeux d'une autre, les yeux de deux autres chattes du Clan du Soir. Mais des yeux qui avaient pour la première fois véritablement aimé depuis leur création, et ceux par deux fois. Des yeux qui, en cet instant solennel, débordés de larmes en un flot continu. -Ils sont morts Funambule ! Espoir, Petite Brume et Petite Ambre... Tous les trois sont morts ! Gémissement de détresse, cri de souffrance. Tout cela par sa faute, tout ce malheur sans raison vraisemblable ! Comment tant de désespoir pouvait-il émaner d'une guerrière si jeune ? Oh non, elle n'était pas seule. Petit à petit, à mesure que se rapprochait l'heure fatidique, une autre voix se mêlait à celle de la chatte bicolore. Celle d'une petite apprentie à poil roux, agonisante dans une tanière puant la maladie. Une petite chatte qui revivait sans cesse, depuis la mort de Lagon des Abymes, voir encore avant, les derniers instants qui avaient précédé sa mort. Car Symphorine Céleste n'aurait jamais crié, elle. Trop orgueilleuse pour montrer la moindre faiblesse, trop fière pour se soumettre à ces lois mortelles. Non, Destinée Troublée n'avait jamais été seule. -Je voudrais te dire quelque chose, te révéler un secret que tu ignores. Mais je ne peux pas te perdre toi aussi, je ne pourrais jamais le supporter ! Tout le monde m'abandonne, tu n'en a pas le droit toi aussi... Corps secoué par des sanglots de plus en plus fort, petite brèche ouverte dans les barrières psychiques érigées par la guerrière écaille. Elle perdait le contrôle sur sa proie, son influence s'en voyait petit à petit diminuer. Encore une fois, Symphorine Céleste était en train d'absorber la peine de la minette qu'elle comptait mettre sous sa domination. Une nouvelle fois, ses propres barrières faillirent se rompre, avant qu'elle ne parvienne à les reconstruire. Mais affaiblie par ce novice si sensible, elle du se retirer dans son monde si sombre et solitaire, loin de tous. Mais elle reviendrait bientôt, plus puissante et haineuse que jamais. -Je t'aime Funambule, mais j'ai peur de ce que je pourrais te faire. Espoir est mort par ma faute, je suis une meurtrière ! Puis elle enfonça son visage maculée de gouttes salées dans ses fines pattes blanches, essayant en vain d'étouffer ses pleurs pathétiques.
♦ Ce ne sera jamais finit, Destinée... Pas tant que subsistera une partie de mon âme en toi ♦
- Une étrange maison:
C'est avec une précipitation affolée que je referme la lourde porte en bois qui me fait face. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, tandis qu'une sueur froide me coule le long du dos. Je suis épuisée et transpirante, tant cette course que je viens de faire était épuisante. Mon souffle sacadé s'échappe de mes lèvres entrouvertes et forme un petit panache blanc dans l'air qui m'entoure. Comment vous expliquer ce que je viens de vivre sans pour autant m'attirer vos moqueries ? Cela faisait des jours que je marchais en quête d'un toit pour m'abriter, perdue dans le brouillard de cette forêt. Car oui, je déambulais dans une forêt dont les contours des arbres s'avéraient flous. Sans doute était-ce la faute de cette brume qui ne donnait guère l'impression de vouloir me laisser voir à un mètre devant moi. Toujours est-il que, soudain, un bruit à ma droite me fit sursauter. Ne sachant vers où diriger mes pas et étant d'une nature peureuse, je me mis à courir devant moi, sans m'arrêter. Esquiver les arbres ne fut pas une mince affaire, surtout que je ne disposais que d'une fraction de seconde pour les distinguer et ordonner à mon corps d'accomplir tel ou tel mouvement. Mais le bruit ne me lâcha pas, et c'est soulagement que j'entrevis finalement la silhouette de cette étrange demeure, isolée au milieu de nul part. Tendant la main en direction de la poignée de fer, je la tirais dans ma direction avant de m'y engouffrer, consciente que la chose qui me suivait était toujours derrière moi. Mais revenons-en au présent, qui n'est guère plus glorieux. Peu à peu remise de mes émotions, j'entrepris d'observer le mobilier qui m'entourait, tandis que de grands coups répétés contre la porte résonnaient dans le silence ambiant. Elle tiendrait, j'en étais persuadée. Ou du moins essayais-je de m'en convaincre, car je n'avais guère envie de faire connaissance avec cette chose qui semblait me traquer. M'avançant à petits pas prudents, je finis par ressentir la morsure glacée du froid qui régnait dans cet espèce de hall où j'avais atterrit. Plafond haut, fenêtres fermées par ce qui ressemblait à des volets et odeur de renfermé, rien de bien réjouissant. M'habituant avec une certaine peine à cette obscurité qui recouvrait tout, je cherchais des yeux un objet dont j'aurais pu me servir pour me défendre. Hors, rien ne semblait à portée de main, et j'essayais de ne pas songer à l'angoisse qui m'envahissait tel un poison à l'idée de me retrouver seule et sans moyen de défense dans un endroit qui m'était totalement étranger.
-Il y a quelqu'un ? Pris-je le soin de demander d'une voix dénuée de tout sentiment positif.
Seul le vent me rompit, mais d'un ton tellement lugubre que je m'abstins alors la plus intense des discrétion. Continuant mon exploration de ces lieux sordides, je ne pu que laisser mon sang se glacer dans mes veines en remarquant, dans le coin de l'escalier, deux petits crânes qui semblaient être ceux d'enfants. A qui donc pouvaient bien appartenir ces os, alors qu'aucune trace de cadavre n'était visible ? Déglutissant, je continuais à monter cet escalier dans l'espoir de trouver une présence amicale dans ce lieu déroutant. Cependant, où que me mena mon investigation, rien. Aucune présence humaine, pas même une trace, si ce n'est des crânes de plus en plus nombreux. Soudain, prise d'une incroyable envie de rendre mon maigre petit déjeuner, je fus obligé de poser l'une de mes mains contre un mur de pierre froid et rugueux. Je n'eus pas le temps de chercher une position favorable que déjà le contenu de mes entrailles se déversèrent sur le sol. Restant quelques instants immobile, refusant de laisser les larmes couler le long de mon visage creusé par la faim, je hoquetais doucement, détruite. Pourquoi avais-je franchit la porte d'un lieu qui ne semblait n'avoir plus connu la chaleur humaine depuis bien longtemps ? Sans doute l'instinct de survie, qui est en général plus puissant que n'importe quelle appréhension. Finissant finalement par retrouver mes esprits, je décidais de me remettre en marche, ne m'attardant plus sur les quelques têtes sans peau que je croisais encore sur mon chemin. Faire demi-tour me semblait impossible, mais j'avais peur de ce que je pourrais bien découvrir au bout de ce long couloir. Et c'est là qu'un autre bruit attira mon attention, me figeant sur place et glaçant le peu de sang que je parvenais encore à sentir dans mes veines. Un pas lourd, grinçant et menaçant. Et un souffle bestial, animal, rauque et puissant. Le bruit d'une bête, qui se trouvait actuellement dans mon dos. Etait-ce cette chose qui m'avait poursuivit dans la forêt ? Ou autre chose, de plus monstrueux ? Intimant à mon corps de réagir, je ne me retournais pourtant pas, trop terrifiée pour le faire . Un pas après l'autre, bien trop lentement pour ne pas sentir l'autre s'approcher de plus en plus, je me dirigeais vers la seule porte disponible. Une peur panique me prit, mais je ne pouvais avancer plus vite, comme bloquée. L'autre sembla sentir ma présence, ou me voir, ou encore m'entendre, car il accéléra son pas lourd. A bout, je finis enfin par parvenir à cette porte tant convoitée, mais je n'aurais jamais cru qu'un cœur humain était réellement capable de s'arrêter durant quelques secondes. Elle était fermée, et je crus que tout était finit pour moi. Alors que je m'effondrais en pleurant contre le battant clos, je sentis une pression dans mon dos, et un souffle chaud se fit sentir sur ma nuque. A bout, n'en pouvant plus, je finis par pousser un cri de terreur.
-Jenny ? Jenny, réveilles-toi !
J'ouvre les yeux, en sueur, le visage rouge et les mains crispées à mes draps. Je suis dans mon lit, et non pas dans cette maison de cauchemar. Prenant peu à peu conscience de la réalité, je finis par discerner le visage inquiet de ma mère, ainsi que celui de mon père, perplexe. Je comprend alors que je viens de vivre un rêve, mais il était bien trop réel pour n'avoir pu se produire. Pourtant, il n'y nulle forêt dans les environs, ni maison abandonnée aussi grande que celle-ci. Et surtout, nulle créature rationnelle qui aurait pu correspondre à ma vision.
-Je t'avais dit que nous n'aurions pas du lui faire voir ce film, lança alors ma mère à mon père, qui se confondit en excuses.
Elle me prit dans ses bras et me berça doucement, tandis que je ne noyais son pyjama jaune de mes larmes salées. Je lui demande si elle peut rester avec moi, au moins jusqu'à ce que je m'endorme, elle accepte avec douceur. Elle croit que j'ai peur du monstre, mais ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai surtout peur de replonger dans ce monde insensé, dans ce monde de peur et d'angoisse. Mais cela, je ne le lui avouerais jamais.
- Prologue de l'Héritière Bafouée:
« En un an passé, l'héritière bafouée, ses crimes pardonnés, se réveillera d'entre les morts, et combattra le mal qui rongera ce monde. De vieux amis aidés, la clé de son destin elle trouvera. De deux anciennes complices, le soutien elle gagnera. Un dilemme apparaissant, de l'avenir du monde dépendra. D'un proche elle devra se séparer, d'un inconnu elle va s'enticher. Enfin, d'un objet plusieurs fois centenaire, de son apparence dépendra. » Livre des Prophéties de la famille royale, 8ème chapitre, page 807
« C'est donc cela, la prophétie la concernant. Finalement, je pense que j'ai bien fait de m'introduire dans la bibliothèque sacrée de ces idiots de la famille royale. Après avoir lu ça, mon plan est sûr de fonctionner. Il ne reste plus qu'à attendre le jour de sa résurrection. »
Tout en fouillant la Grande Bibliothèque Sacrée, une ombre furtive s'arrêta devant un livre sur lequel figurait ses mots: « Prophéties du monde, de la nature, des esprits et des animaux. » L'ombre eut l'air de trouver ce qu'elle était venue chercher. Elle se mit à chuchoter, reposa le livre, et se dirigea à pas de velours vers la sortie. Soudain, au moment où elle allait franchir la porte, deux gardes arrivèrent, et s'élancèrent vers l'ombre. Une alarme retentit aussitôt. L'ombre pesta :
-Zut alors, pas déjà. C'est bien trop tôt. Comment vais-je faire pour Les prévenir qu'Elle sera bientôt là? »
Les gardes attrapèrent l'ombre en lui disant:
-Tu as eu vraiment tort de t'introduire ici le jour de Son couronnement. Pour la peine, une fois couronné, je suis sûr qu'Il te châtiera de la plus belle façon qui soit. Devant le peuple réuni, devant ta famille, si tu en a une, et bien sûr, humiliation suprême qui te vaudra le bannissement éternel, devant... La Nature elle même, lui dit un des garde, l'air moqueur.
-Oui, et le monde entier te reniera et te bannira, lui dit le deuxième garde avec un regard cruel. -Pour cela, il faudrait déjà m'attraper, bande d'idiots. Et vous savez, je suis rapide! lança l'ombre d'un ton enjoué. Ce n'est pas demain la veille que vous pourrez y arriver.
-Arrêtes ! Tu ne peux pas t'échapper! Le bâtiment tout entier sait que tu es là! Tu n'a aucune chance de sortir d'ici par une quelconque porte! lui crièrent les deux gardes.
-Hum, pour cela, il faudrait déjà que je sorte par la porte. Allez, adieu! Et bonjour à votre futur roi. Mais méfiez-vous. Les vrais héritiers finissent toujours par récupérer la place qui leur revient! avertit l'ombre. Et ce jour là, croyez bien que je serai là pour assister au spectacle.
Soudain, l'ombre s'envola, atterrit sur l'unique fenêtre de la salle, et disparut. Le vent que cette fuite souleva fit tomber l'antique Livre des Prophéties sur le sol, et l'ouvrit à la page 808, celle juste après la mystérieuse prophétie lut auparavant par l'étrange ombre. Sur cette unique et dernière page de ce livre était écrit la plus terrifiante prophétie de ce livre, que l'ombre a lu. Une seule chose est à préciser avant. Toutes les prophéties de ce livre se suivent. La première est à l'origine de la deuxième. La deuxième est à l'origine de la troisième, et ainsi de suite. Donc la mystérieuse prophétie est à l'origine de la dernière. Avant de vous la dévoiler, je tiens à prévenir les âmes sensibles que la suite de ce livre est atroce. Je vous conseille donc de reposer ce livre où vous l'avait trouvé. Vous ne le voulez pas? Bien. Mais à vos risques et périls. Si jamais vous lisez ces quelques mots, le malheur que celui qui est arrivé à l'ombre vous arrivera. Vous êtes quand même décidés? Soit. Je suis donc impuissante. Le titre de la prophétie est... « Voici comment se déroulera la fin de ce monde maudit .»
- Prologue de l'Histoire de Reflet du Passé:
-Oh, divines étoiles, comment avez-vous pu lui faire ça !
Un cri retentit dans le camp, à plusieurs longueurs de queues de la tanière des apprentis. Simple buisson de fougères planté là comme par un hasard dans une clairière de taille plutôt grande, elle abritait plusieurs formes félines, serrées les unes contre les autres dans une solidarité apparente. Il fallait dire que cette poudre blanche qui recouvrait le sol à l'extérieur leur envoyait, guidé par un interstice de la taille d'un chat adulte, des vagues froides bien désagréables. Certes, leurs fourrures déjà bien épaisses leur empêchait de trop trembler durant la sombre nuit sans lune. Cependant, parmi les plus jeunes félins qui peuplaient ce buisson, certains étaient bien trop jeune pour que ce phénomène, pourtant d'un naturel surprenant, ne se soit enclenché à l'approche des premières neiges. Une petite chatte se trouvait dans ce cas, même si cela faisait déjà trois lunes qu'elle était apprentie. Sa fourrure avait toujours été très fine, et il s'agissait de la première mauvaise saison qu'elle passait. Elle tremblait tellement une fois la nuit tombée que deux chats se tenaient serrés contre elle afin de lui éviter de trop fréquentes visites chez le guérisseur du Clan. Elle crut d'ailleurs que c'était cela qui l'avait sortit de ses songes. Car elle ressentait la raideur de ses pattes qui depuis deux lunes venaient habiter ses pattes. C'est alors que des bribes de paroles lui revinrent lentement en mémoire, creusant leur passage dans son esprit embrumé par le sommeil. C'était cela, qui l'avait réveillé. Un cri poussé par un mâle qu'elle connaissait bien. Se rendant compte que quelque chose n'allait, elle ouvrit soudainement ses yeux aux couleurs du sable qui se posèrent immédiatement sur le vide. Rien que le vide, et de la mousse écrasée. La novice au pelage couleur de cendre se leva d'un bond, prise d'un subit pressentiment. Son geste du réveiller ses compagnons de tanière, car ceux-ci s'agitèrent en grommelant. Quand à la minette, elle sortit rapidement, avant se se stopper net à l'extérieur.
-Nu... Nuage de Pluie ! S'exclama t-elle alors en se précipitant vers un petit corps couché sur le sol.
La novice s'allongea près d'elle, choquée. Elle secoua du bout de la patte le petit corps désarticulé, ne cessant de prononcer son nom d'une voix de plus en plus hystérique.
-Nuage de Pluie ! Nuage de Pluie, réveilles-toi ! Lui demanda t-elle alors avec désespoir.
De petites larmes apparurent au coin de ses yeux, avant de tomber sur la fourrure grise devant elle. Une petite tâche plus sombre apparut alors sur le pelage de la chatte étendue sur le sol, avant d'être rejoint par d'autres, de plus en plus nombreuses. La novice pleurait, encore et encore, sans plus pouvoir s'arrêter.
-Elle est morte, Nuage de Reflet, lui murmura alors le mâle à ses côtés en passant sa queue sur son épaule, dans un geste compatissant.
Ce fut sans doute ces quelques mots qui furent le déclencheur du drame. La petite chatte regarda alors le guerrier avec colère, avant de se dégager avec vivacité. Il la regarda avec surprise, avant de voir ses épaules trembler. Inquiet pour son unique fille encore en vie, le père -nous pourrons désormais le nommer ainsi- se précipita dans sa direction. Mais il ne reçut, au lieu des cris auquel il s'attendait, qu'un froid silence, pire que tous les mots.
-Elle avait raison, murmura t-elle soudain. Elle savait ce qui allait arriver, c'est pour cela qu'elle est partie, ajouta t-elle un peu plus fort.
Partout, les membres du Clan étaient sortis de leurs tanières et poussaient désormais des lamentations de peine et de tristesse. Tous partageaient la douleur de Nuage de Reflet, car Nuage de Pluie avait toujours été appréciée au sein du Clan. Mais la jeune chatte aux yeux de sable n'en avait que faire. Elle semblait fixer un point invisible aux autres, les yeux écarquillés par la peur.
-La pluie n'est plus, mais l'orage bientôt nous frappera, souffla t-elle au bout de plusieurs minutes d'immobilité. Le givre périra par la main du passé, vengeant ainsi la pluie et sa cruelle destinée.
Ce furent les dernières paroles que prononça jamais la petite grise. En effet, ces paroles révélées, son corps tout entier se raidit, et elle tomba mollement dans la neige qui recouvrait le sol. De nombreux chats se précipitèrent vers elle, tandis que d'autres s'occupaient de la jeune Nuage de Pluie. On les amena toutes deux dans la tanière de Prune Salée, le guérisseur du Clan, l'une pour tenter de la ranimer, l'autre pour la préparer à son dernier voyage. Un seul chat n'avait pas bougé, et restait planté au centre du camp, figé. Il avait entendu les paroles de Nuage de Reflet, et en comprenait une partie, ce qui le terrifiait. Lentement, il rentra dans la tanière réservée aux guerriers et se roula en boule tel un chaton près de sa mère. Ses songes furent agités, bien qu'il essaya, en vain, d'oublier le jour de la naissance de ses filles.
- Prologue de Lou, entre Ombre et Lumière:
C'est un bâtiment de pierre blanche, en ruine, perdu en plein milieu de la forêt de Safran. Il a été déserté depuis longtemps, ses habitants contraints de déménager. Voilà des années que plus personne n'y a mis les pieds, et ils sont peu à connaître encore son existence. Cependant, il renferme une chose dangereuse, qui a été scellée il y a bien longtemps par les Chevaliers du Dragon, craignant que sa puissance, une fois déchaînée, ne brise le fragile équilibre régnant sur ce monde. Il n'était encore qu'un enfant lorsqu'il fut enfermé. Mais cet enfant a grandi, et sa prison est devenue trop petite pour cet enfant qui cherche la liberté. Il compte les jours qui le séparent de sa résurrection, et de la vengeance qu'il prépare secrètement depuis des années. Aux alentours de ce temple tout de blanche pierre vole la clé de sa prison. Elle s'approche, battant de ses petites ailes, inconscient de se qu'elle est sur le point de réveiller. Petit à petit, mètres après mètres, ce petit oiseau si fragile, mais tellement libre, s'approche de sa cible. Il arrive au-dessus du temple et trouve une petite ouverture creusée dans le mur. Il s'y engouffre alors et explore les ruines désertiques en apparence qui règnent dans ce lieu. Poussé par une force mystérieuse, il descend au plus profond de ses entrailles, avant d'arriver dans une vaste salle. En plein milieu de celle-ci se dresse un autel sur lequel courent des inscriptions indéchiffrable. Le rossignol s'y pose et observe les environs, comme s'il avait peur de quelque chose. Les minutes passent, interminable, jusqu'à ce qu'il se décide à ouvrir le bec. C'est alors qu'un son mélodieux, comme le chant d'une harpe, s'échappe de cet oiseau. Il monte dans l'air de la vaste pièce vide devenant peu à peu une fine fumée, qui vient s'enrouler autour de l'autel. C'est alors que la pierre bouge, comme si quelqu'un tentait de sortir. L'oiseau, apeuré, s'envole alors et s'enfuit, sentant la présence d'une menace. Après de longues minutes, la pierre est totalement retiré, et une silhouette humaine apparaît, s'extirpant d'une cavité sous l'autel. Il se lève, sortant avec difficultés de l'endroit où il était caché. Il n'a pas repris toute sa mobilité, mais en comprenant ce qu'il venait de se passer, il ne peut s'empêcher de sourire. Il a enfin réussit à se libérer, après tant de tentatives ratées. Désormais, rien ni personne ne pourra l'empêcher d'accomplir sa vengeance. Un rire sinistre s'échappe alors de ses lèvres entrouvertes. Puis, un murmure lui échappe, raisonnant étrangement dans le silence de sa prison
-Je viens à toi, Lou, souffle t-il. Pour qu'enfin, la vérité, si longtemps cachée, puisse enfin éclater au grand jour. Je te ferais choisir mon côté, quoi que cela t'en coûte
Dernière édition par Symphorine Intemporelle le Sam 18 Oct - 21:23, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Sam 13 Sep - 20:08 | |
| j'attends avec impatience ** ♥ |
| | | Blanche Neige Fondatrice du forum Grawr. ♥
Coups de plume : 109 Réputation : 3677 Tu as rejoint EG le : 26/08/2014 Des balais, tu en as : 24 T'es du niveau : Gamma Ton écrivain préféré est : Stephen King, Victor Hugo, Alfred de Musset, Emile Zola Ton p'tit puf, c'est : Paillou
| Sujet: Re: Simphy's room Dim 14 Sep - 10:30 | |
| | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Dim 14 Sep - 17:17 | |
| Me demande si tu posteras des extraits de nos RPs. :D Bref, hâte de lire tes textes, je sais déjà qu'ils seront magnifiques. ♥ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Dim 14 Sep - 18:03 | |
| J'aurais pu poster aujourd'hui mais j'ai pas internet depuis ce matin --' la free tourne et tourne, cherche l'ADSL... on l'a déjà relancé 4 fois mais free ne capte quasi pas chez moi... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Mer 17 Sep - 18:50 | |
| Voilà déjà 5 textes de poster, j'ai galéré à les retrouver X/ Que des RPs, j'essaierais de poster autre chose plus tard =) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Mer 17 Sep - 19:28 | |
| J'en étais sûre ! Oh, ils me manquent trop, ces RPs entre Lagon et Fée. <3 Ça fait plaisir de les relire, :D |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Mer 17 Sep - 20:30 | |
| Moi aussi ♥ J'ai essayé de mettre les plus représentatifs de leur relation, et je vais cherché celui où il se réveille après sa perte de mémoire =D
Moi je te dis, nos prochains persos doivent avoir des liens très spéciaux et très sombres dans leur interprétation ** |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Jeu 18 Sep - 6:42 | |
| Ce qui serait cool, ça serait une relation très proche frère/sœur, qui se compliquera au fil du temps. ** |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Jeu 18 Sep - 8:15 | |
| Oh oui, exactement ** un peu comme Blasphème et Poupée, mais en pire parce qu'ils seront vraiment frères et soeurs *Q* Ou même un amour non réciproque ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Jeu 18 Sep - 16:05 | |
| Super, mais avec une réconciliation à la fin, quand même. ♥ Je vais arrêter de flooder dans ton sujet, on continue par MPs ou par messages. ^^ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Jeu 18 Sep - 16:49 | |
| Messages, c'est plus rapide ^^ |
| | | Blanche Neige Fondatrice du forum Grawr. ♥
Coups de plume : 109 Réputation : 3677 Tu as rejoint EG le : 26/08/2014 Des balais, tu en as : 24 T'es du niveau : Gamma Ton écrivain préféré est : Stephen King, Victor Hugo, Alfred de Musset, Emile Zola Ton p'tit puf, c'est : Paillou
| Sujet: Re: Simphy's room Dim 12 Oct - 18:36 | |
| Mais c'est superbe. ** J'adore la façon dont tu décris tout ce qui se passe ! J'aime. :3 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Simphy's room Sam 18 Oct - 21:30 | |
| 4 nouveaux textes, relativement anciens :3 |
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| Sujet: Re: Simphy's room | |
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| | | | Simphy's room | |
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