Nuage de la Dystopie

Si je pouvais oublier cette douleur,
Et les souvenirs du passé,
Que me tiraillent nuit et heure.
Sans laisser mon âme s'apaiser.

Seulement je n'y arrive pas.
Les images reviennent en moi,
Et m'aspirent dans un comma
Sans me sortir de mon émoi.

Si je pouvais oublier ce qui etait arriver.
Ne plus être tourmentée par le passé,
Oublier ces ombres qui me torturent,
Et me creer tant de blessure.

Comprends que je suis pas comme tes amies
Que j'ai juste mon monde et mes pensées.
Que je ne parle que lorsque j'ai envie,
Et que je suis une fille réservée.

Apprends que je suis sèche,
Mais que je ne suis pas méchante.
Apprends que je ne suis pas un aiche
Je suis juste déstabilisante.

Je ne parle pas tout le temps,
Je reste avec moi même,
Et mes regards fuyant,
Désolé, mais j'aime.

Thème: Le labyrinthe, Charlie O'Brien, trappeuse.
Tiré de ce forum http://le-labyrinthe-rpg.forumactif.fr
Charlie O'Brien est bien mon personnage.  


Vais-je finir comme les blocards d'avant ?

La bruine du matin se levait doucement sur le bloc. Les coureurs accompagnés de leur trappeur prenaient leurs sacs pour partir. Où ? Dans le labyrinthe, là où se trouvait la sortie.
Ma veste sur mes épaules, mon regard balayait les portes qui menaient à différentes sections. Calme et posée, je me mettais à côté d'un coureur. Ce n'était pas le mien, puisque l'on m'avait pas encore assigné. J'étais une simple trappeuse qui protégeait un mec qu'elle ne connaissait pas. Je posais ma main sur mon poignard, dans la poche de mon jean. Je vérifiais toujours, une arme ne pouvait pas nous sauver d'un griffeur, mais au moins, je pouvais le blesser et partir en courant avant qu'il ne me pique.
Les portes s'ouvraient. Un à un les coureurs s'élançaient, suivis de près par leur trapeur. Je m'élançais à la suite du jeune homme, m'engouffrant dans ce piège à rat.

Les murs s'étendaient et formaient des passages. Tout avait bougé, comme le jour dernier, et encore avant, et encore encore avant. Les murs bougeaient chaque nuit, comme pour être certain que nous ne sortirions jamais.
Je regardais le garçon, sur un bout de papier il écrivait dans chose, schématisait des murs et regardait les alentours. Moi je restais sur mes gardes prêtes à protéger si il le fallait. Il repartait, je lui suivais comme un chien. Je ne faisais pas attention à ce détail. J'avais voulu être trappeuse, d'ailleurs, c'était une des seules choses que je savais faire. Donc suivre une personne ne me dérangeait pas.
Nous arrivâmes dans un cul de sac, j'entendis le coureur grommeler avant de reprendre sa course en sens inverse. Je fixais le mur quelques secondes avant de me remettre à courir. Cependant une bruit de métal retentit derrière nous. Je connaissais pas bien ce bruit, mais je savais d'où il provenait. Je me retournais une fraction de seconde. Une bête hideuse se tenait devant nous, ses longues pattes prêtent à nous toucher pour nous injecter le poison. Je laissais échapper un cris, tétanisée par la peur, le coureur m'attrapa brusquement le poignet et me cria de courir. Ce fus à ce moment que mon cerveau se remit en marche accompagné de mes jambes. La bête derrière hurlait, elle était semblable au démon, Lucifer lui même qui venait achever notre misérable vie dans le bloc, des cris aigus et stridents, à déchirer les tympans de pauvres mortels comme nous. Mon poignard désormais en main, je le serrais à me couper la peau. Grâce à mon -pitoyable- sans de l'orientation je ne sus même si nous étions déjà passés ici. Agacée par moi même je vis à peine le coureur trébucher et tomber. Horrifiée j'accélérais pour le rejoindre. Je le relevais le plus vite possible, mais sa cheville était endommagée et ... Le griffeur était derrière nous. Sa grande patte s'approchait à une vitesse étonnante, comme la patte du diable qui venait pour nous arracher notre vie. Elle toucha l'homme à terre en créant une blessure profonde. J'avais honte, je venais d'échouer lamentablement. Je grinçais des dents et fixais la bête en face de moi, puis le corps. Un plan s'instaura dans mon esprit. Mon poignard toujours serrés dans la paume de ma main, je courrais. Avec l'arme je créais une fine ligne sur les murs. Je devais semer le monstre. Au bout d'un long moment â courir dans les murs au hasard, je n'entendis plus rien. Plus de cris, plus de lamentation ni de ferraille. Je soufflais en me retenant conter un mur.
Je savais que c'etait un piège, que la bête était là, à surveiller mes pas, un scalarame devait m'observer et donner mes positions à l'ennemi. Pas le temps de penser à ça. Je retournais sur mes pas grâce aux traces.

Le corps était là, le griffeur ne s'en était pas préoccupé de toute façon, pour lui, sa mission était accomplie. Vous saviez, pour une pessimiste c'etait dur de garder espoir, surtout dans une situation pareille.
Je me levais, le corps sur mon dos. Il était lourd ! Puis je courais, pas vite, mais c'etait déjà ça. Le souffle saccadé, mes muscles tiraient tandis que je cherchais en vain de reconnaître un mur, une trace, quelque chose qui me rappelle la sortie !
Mais rien, je faisais le vide dans ma tête pour me concentrer le plus possible. Ces murs n'étaient que des murs et le resteraient. Le monde ne pouvait pas avoir pitié de moi ? Je serrais les dents, mon espoir s'embuait tandis que la fatigue commençait à m'envahir. Mes jambes tiraillaient, mes bras et mon dos qui soutenait le courreur ne tarderaient pas à lâcher.

Je sursautais, derrière nous, Lucifer revenait tel un ouragan sortant des profondes abîmes. Je hoquetais, prenais un tournant et ... Là ! Devant moi ! La porte ! La porte qui menait au bloc ! Je n'osais même pas regarder derrière moi, j'essayais d'accélérer, le souffle me manquait, mon cœur allait exploser dans ma poitrine, je dérapais non ! Pas si près ! Pas ici ! Mon coude heurta avec fracas le sol froid. Je grinçais des dents, une grimace apparaissait sur mon visage. Je regardais la porte, le courreur, le griffeur. Quelques mètres, pas plus. Charlie, tu peux y arriver.
Contre mon corps, je me relevais, attrapais le jeune homme de mes deux bras et tirais. Mon bras allait tomber c'était pas possible !
L'entrée se rapprochait, les portes se refermaient ! Le griffeur arrivait. Trop tard ?
Je ne me sentais plus, j'étais devenue un simple automate qui devait sauver la vie de cette personne, et je le fis. Je passais le seuil de l'immense porte de pierre et m'étalais au sol. Le souffle rauque, je fermais les yeux, et sombrais. Sans savoir ce qu'adviendrait dans le futur, proche, comme lointain...



comparaison.
Métaphore